Hello tout le monde ! J’espère que votre weekend s’est bien passé 🙂 Par ici, le brouillard nantais m’a convaincu de rester au chaud devant un film de Noël 🙂 L’occasion de vous écrire cette chronique, qui attendait sagement depuis bien trop longtemps. Mon indispensable carnet de notes a, une fois de plus, fait des merveilles.
Face à l’engouement de la série dérivée du roman, j’avais été tenté de me plonger dans « La vérité sur l’affaire Harry Québert ». Un roman policier publié en 2012 aux éditions De Fallois. Une disparition inquiétante avec la promesse de rebondissements, cette lecture m’a beaucoup plu, malgré quelques petites imperfections.
L’histoire ?
Tout commence en 1975 avec la mystérieuse disparition de Nola Kellergan, 15 ans. Ce n’est qu’au printemps 2008 que son corps est enfin découvert.
Harry Québert, célèbre écrivain, est rattrapé par son passé : Nola et lui ayant vécu une histoire d’amour impossible, Harry est accusé de l’avoir assassiné. Marcus Goldman, jeune écrivain à succès pour qui Harry est un mentor, n’hésite pas une seconde à voler au secours de son ami. Il va mener l’enquête : qui a tué Nola Kellergan ? Des recherches qui vont révéler les plus sombres secrets de la petite ville d’Aurora – New Hampshire.

Curiosité, rebondissements
Malgré une histoire d’amour très fleur bleue, Joël Dicker a su me tenir en haleine jusqu’à la fin. La psychologie des personnages très détaillée m’a permis de m’attacher à eux. Le fait que Marcus soit le narrateur de cette histoire a renforcé cette proximité.
C’est d’ailleurs le personnage que j’ai le plus apprécié dans ce récit. D’abord présomptueux, on y découvre finalement un homme fidèle, déterminé et prêt à tout pour aider son ami. Un jeune écrivain qui doit faire face à la pression de son éditeur, qui doit écrire coûte que coûte. De quoi confirmer l’idée que les apparences sont parfois trompeuses. En plus d’être le narrateur, il va jouer le rôle d’enquêteur. Une configuration qui sort du polar classique comme l’a également fait Guillaume Musso dans son roman « La fille de Brooklyn » (d’ailleurs, mon avis à retrouver très bientôt par ici ;)) L’analogie entre le policier et l’écrivain a du sens à bien des égards, j’ai beaucoup aimé la retrouver ici.
Harry Québert est également un personnage abouti, bien que réunissant pas mal de clichés. Écrivain reconnu, transi d’amour et malheureux, donnant des leçons d’amour et de vie. J’aurais aimé un peu plus de relief, qu’il ait un plus de caractère.
Entre ces deux personnages, une histoire d’amitié. De la confiance, de la bienveillance, une présence infaillible dans les bons comme les mauvais moments. Et surtout cette relation professeur-élève, une transmission de conseils pour écrire un bon livre, nous laissant bon nombre de maximes et proverbes à (re)lire sans modération.

Selon moi, l’un des points forts de ce roman est qu’au fil des révélations, nous revenons en 1975, telle une mise en abîme. Une construction intéressante, complexe mais facile à suivre, à laquelle s’ajoute un découpage en 3 parties. Chacune correspondant à une étape du processus d’écriture. 1. La maladie des écrivains (8 mois avant la sortie du livre) 2. La guérison des écrivains (Rédaction du livre) 3. Le paradis des écrivains (Sortie du livre). Cette chronologie, qui suit la vie des écrivains, est très bien développée faisant de ce récit un polar singulier.
La lecture très fluide, est ponctuée par des dialogues que j’ai trouvés trop peu travaillés. Je suis d’accord pour garder de la simplicité, mais ici l’auteur nous offre des dialogues assez vides sur le fond. Un regret compensé par une histoire bien ficelée, des rebondissements bien dosés et une fin qui tient toutes ses promesses. Un dénouement qui intervient après des fausses pistes et des détours, laissant croire au lecteur qu’il a la réponse (j’avoue, je croyais avoir trouvé…)
Ce roman est fait pour vous…
« La vérité sur l’affaire Harry Québert » plaira à tous les amateurs d’intrigues policières faciles à suivre au dénouement surprenant. Attention, les initiés du genre resteront probablement sur leur fin.
Ce roman est loin d’être parfait. Quelques longueurs inutiles, de la niaiserie, et des clichés viennent noircir le tableau. Malgré cela, j’ai dévoré ce roman en moins de 3 jours avec une fin que j’ai vraiment aimée découvrir. Parfois, il ne faut pas chercher plus loin. Des lacunes pour un résultat au rendez-vous.
L’adaptation du roman en série télé est une très belle surprise ! Quel plaisir de voir les 850 pages du roman prendre vie avec un Patrick Dempsey excellent dans le rôle de Harry Québert 🙂
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