En cette période de confinement, qui je l’espère se passe au mieux pour vous, je prends enfin le temps de vous écrire une nouvelle chronique (des tas d’autres arrivent bientôt, promis).
J’ai récemment découvert la plume de Bernard Minier avec « Glacé ». Un auteur dont je ne connaissais que la réputation, l’heure était venue de me forger mon avis. Le titre, simple et évocateur, et cette couverture qui attire l’œil étaient de solides arguments en sa faveur. Mais la lecture n’a pas totalement été un réel coup de coeur…
L’histoire ?
Avec comme toile de fond les Pyrénées françaises, ce thriller débute avec la découverte du corps sans tête d’un cheval, accroché à la falaise. Une véritable exécution que va devoir résoudre le commandant Martin Servaz accompagné du capitaine Ziegler. Police et gendarme ne sont pas de trop pour résoudre ce mystère, qui ne cesse de s’épaissir avec la découverte de cadavres dans de surprenantes mises en scène.
Pendant ce temps, Diane Berg, une jeune psychiatre, prend son poste dans un centre psychiatrique réputé et mène également son enquête. Des faits étranges se déroulent au sein de l’établissement. Sont-ils liés à ce cheval décapité et ces morts violentes ?

Haletant, oppressant, inquiétant
De longues descriptions donnent toute la saveur au titre du roman. Les paysages montagneux magnifiques et la pureté apparente de la neige en deviennent oppressants. Cette atmosphère glaciale très travaillée est incontestablement un des atouts majeurs de ce thriller. J’ai tourné les pages sans pouvoir m’arrêter, prise d’une curiosité indomptable. Malgré tout, ces plus de 700 pages souffrent de quelques longueurs inutiles, cassant un peu le rythme du roman. L’intrigue, bien que haletante et dotée d’une réelle originalité, peine pourtant à décoller.
Pourtant, derrière ce roman, se cache une riche documentation quant aux méthodes de traitements employées dans le monde psychiatrique ainsi qu’aux politiques gouvernementales en la matière. L’auteur nous transmet habilement un message, une brutale réalité nous est dévoilée. La fiction rejoignant la réalité (à quel degré ?), cet aspect du récit m’a beaucoup plu. En dehors de la psychiatrique sont traités des thèmes d’actualité, qui prennent sens et sont très bien abordés.
Quant aux personnages, le lecteur fait la connaissance du commandant Martin Servaz. M’attendant à découvrir un flic endurci, cela a été une véritable surprise de découvrir un homme certes très intuitif et observateur mais mauvais tireur, phobique de l’avion et de la vitesse. Un flic au coeur tendre qui donne au lecteur l’envie de le revoir mais peut parfois agacer par son manque d’impulsivité. Quant au capitaine Ziegler, nous découvrons une jeune femme au caractère bien trempé qui n’a peur de rien. Un personnage aboutit mais auquel je ne me suis pas attachée.
Diane Berg, psychologue venue de Suisse, fait ses premiers pas à l’Institut Wargnier. Mondialement réputé comme étant un institut regroupant les criminels les plus dangereux, une partie de l’intrigue s’y déroule. Quel dommage que ce personnage soit si peu mis en avant ! J’ai regretté qu’elle ne récolte pas, comme il se doit, les fruits de ses recherches.
Malgré quelques longueurs, les rebondissements sont bien dosés, les pièces du puzzle se mettent en place avec une certaine facilité. Le tout pour un dénouement cohérent, auquel je m’attendais.
Ce roman est fait pour vous…
« Glacé » est le premier roman de Bernard Minier. Une très belle réalisation qui, malgré ses petits défauts, est une franche réussite. Ce thriller signe également l’acte de naissance du commandant Servaz que le lecteur retrouve dans « le Cercle ». De nouvelles aventures que j’ai bien l’intention de lire !
L’intrigue est bien menée et entraînante. La plume de Bernard Minier est très fluide, d’une lisibilité remarquable (peut-être un peu trop ?) ! Si vous n’avez pas peur d’attraper froid, ce thriller est fait pour vous.
https://numerique.librairieactessud.com/ebook/9791026267966-les-aventures-d-alexandre-legrand-jacques-suissa/ Alexandre Legrand apprend que ses parents, Raoul Legrand et Henriette d’Andrésy, ont été assassinés par la comtesse Stéphanie de Cagliostro, en mai 1995.Juliette Ganimard, lieutenant de police, découvre à la mort de sa mère, Marine Ganimard, que son père, le commandant Jules Ganimard, est décédé dans le mystérieux incendie d’une usine située dans la zone industrielle d’Aubervilliers, en mai 1995.Si Alexandre Legrand ne pense qu’à se venger, Juliette Ganimard, elle, souhaite identifier l’assassin de son père.
À travers Les Aventures d’Alexandre Legrand, nous découvrons Alexandre Legrand, qui a pour modèle Arsène Lupin, le personnage de Maurice Leblanc du début du XXe siècle, et qui doit faire face, comme son illustre héros, à la terrible comtesse de Cagliostro.